| Dossier «L'Affaire du RER D» — AFP
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France
Agression RER: Nicole Guedj lance un appel à un jeune homme témoin des faits
AFP |
12.07.04 | 13h43
La secrétaire d'Etat aux Droits des victimes Nicole Guedj a appelé lundi à témoigner un jeune homme assis à proximité de la jeune femme agressée vendredi dans un RER, au moment des faits, et indiqué que l'absence de réaction des témoins serait comprise et leur anonymat préservé.Mme Guedj s'exprimait à l'issue d'un entretien de plus d'une heure avec la jeune femme qui lui a relaté son agression sur la ligne D du RER entre Louvres et Sarcelles, avant de repartir sans faire de déclaration à bord d'une voiture officielle."Elle me dit qu'il y aurait eu une vingtaine de personnes capables de voir la scène et notamment un jeune homme assis à proximité. Elle compte beaucoup sur lui pour qu'il se manifeste aujourd'hui", a déclaré Mme Guedj."C'est aussi à lui que je lance un appel, en expliquant à ce jeune homme qu'on peut aussi comprendre la peur qu'il a pu ressentir en se trouvant si près de ces hommes armés. Le geste qu'il n'a pas pu faire vendredi, il faut qu'il le fasse aujourd'hui", a-t-elle poursuivi.M. Guedj a également appelé à témoigner un couple qui a aidé la jeune femme à descendre du RER. "Elle tient aussi à remercier ce couple, le seul qui soit descendu du RER avec elle pour attendre que son conjoint la rejoigne, pour l'aider un petit peu".Interrogée sur les risques encourus par les témoins qui ne sont pas intervenus au moment des faits, Mme Guedj a répondu qu'"il (lui) semble difficile maintenant de venir poursuivre des gens qui étaient eux-mêmes en danger"."Pour ne pas avoir réagi, il faut concevoir qu'ils se trouvaient en danger eux-mêmes et qu'ils se seraient d'autant plus exposés s'ils avaient agi. Donc nous comprendrons tout cela, y compris pour (que) l'anonymat de tous ceux qui témoigneraient" soit préservé, a-t-elle dit.La jeune femme a indiqué qu'elle avait "beaucoup de mal" à identifier ses agresseurs. Ils "ont pris ce soin vis-à-vis d'elle de se dissimuler mais ils ne l'ont pas fait vis-à-vis des témoins", a déclaré M. Guedj insistant sur leur rôle clé pour l'évolution de l'enquête.La secrétaire d'Etat a spécifié que la jeune femme avait demandé à l'aide lors de son agression."Elle a été particulièrement choquée de se faire agresser dans des conditions aussi incompréhensibles, de ne pas pouvoir défendre son bébé, de voir que personne dans cette rame de RER n'a tenté de défendre cet enfant alors qu'elle l'a demandé. Elle a demandé de l'aide, elle a crié pour que l'on vienne chercher son enfant, ce qui n'a pas été fait", a dit Mme Guedj.La secrétaire d'Etat a en outre reconnu que lorsque la jeune femme est allée déposer plainte au commissariat d'Aubervilliers "on lui a demandé un certificat médical". "Il faudrait effectivement que l'on soit mieux en mesure d'assurer l'accueil de ces personnes qui viennent déposer plainte", a-t-elle dit.